2.12.06

Et puis...


Et puis il y a ce RER monstrueux, qui respire et qui souffle à chaque station. Ces odeurs si particulières mais si vraies, qui me dégoûtent mais qui me sont pourtant essentielles. Et ce bruit, stressant mais rassurant. Le signal sonore à chaque station, les portes qui claquent et le monstre qui reprend ça course. m’emportant encore un peu plus loin. Ce train que je prends tout les soirs, qui me prend tous les soirs, qui me vole ces trente minutes, deux fois par jour, comme un point de passage entre moi et une autre. Une pause, une respiration.
Et la vie qui avance. La vie, indifférence collective tellement exacerbée qu’elle en est presque palpable. Tant d’efforts déployés pour s’ignorer les uns les autres, tous les soirs, tous les matins. Est-ce que je serais différente, est-ce que je changerais comme je vois le paysage changer derrière cette vitre et mon reflet. Ce paysage… un bien joli mot pour ce lieu si froid et pourtant grouillant de vie que l’on appelle la banlieue parisienne.
Cette banlieue que j’aime autant que je déteste.
La nuit tombe vite.
Il est 18h42.
Mon obsession est revenue, celle de tout noter, de tout écrire. De tout capturer.
C’est l’histoire d’un voyage. C’est l’histoire de cet élan que nous prenons tous avant de sauter.

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