2.12.06

entre Paris et Monréal (avant mon départ)


Je pars, je pars dans deux mois, et tout ce qui fait mon quotidien aujourd’hui va bientôt voler en éclat. C’est un excellent moyen de tourner la page. Je sais qu’il y aura un avant et un après, que certaines choses qui sont sur le point de changer auront disparues à mon retour. Que tout ce qui fait que je suis moi aujourd’hui pourrait laisser place à autre chose.
Je suis dans une attente un état statique, comme engluée, prise entre deux eaux. Entre ce que je suis et ce que vais devenir.
Je me lève, me lave, marche et prends le train, marche, parle, fume et apprends, réfléchis, écris, marche encore et reprends le train. Enfermée dans le cycle infernal du métro-boulot-bière-dodo et du métro-boulot-boulot-boulot-insomnie. L’automne qui avait mis temps de temps à arrivé est enfin là.
Le ciel est gris, en demi teinte. Comme moi.

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